Le cycle hormonal féminin

Comment nos hormones affectent notre humeur, notre santé et notre comportement

Le cycle menstruel ne se limite pas à une période ou à quelques jours de chamboulement de nos humeurs juste avant nos règles.

Un cycle menstruel c’est une période d’environ quatre semaines lorsque trois hormones clés – l’œstrogène, la testostérone et la progestérone – augmentent et diminuent de manière spécifique.

En fonction du niveau élevé ou bas de ces hormones et de la direction qu’elles prennent, elles ont un impact important sur notre humeur, notre énergie, notre vie amoureuse, nos habitudes de consommation, la qualité de notre sommeil, nos envies de manger et notre santé.

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Pourquoi ces informations sont elles importantes à savoir ? Tout simplement car nos hormones suivent un schéma prévisible à chaque cycle, cela signifie que les effets qu’elles ont sur nous sont identiques, cycle après cycle, ce qui nous permet de savoir à l’avance quels seront notre humeur, notre santé et notre comportement alimentaire.

En conséquence, elles peuvent nous aider à planifier à l’avance et à tirer parti de ces avantages hormonaux (comme cibler les journées où on aura plus d’énergie) et à relever les défis hormonaux (comme lutter contre la fatigue les jours où l’on a moins d’énergie) et ceci chaque jour de notre cycle du mieux que l’on peut.


Le cycle hormonale féminin

Vous trouverez ci-dessous un aperçu rapide, des courbes de variations de nos hormones au cours des quatre semaines de notre cycle, du premier jour de nos règles à la veille de nos prochaines règles.

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Semaine 1
Jour 1  au jour 7:
L’œstrogène augmente

Au cours de la première semaine, l’œstrogène est à son point le plus bas et commence à monter progressivement. Pendant le premier jour de ce cycle, le faible niveau de cette hormone associé à des éventuelles douleurs et à une fatigue liées aux règles peut nous rendre calme/discrete et nous donne juste envie de rester chez nous a ne rien faire.

Cependant, à mesure que l’œstrogène augmentera tout au long de cette semaine de cycle, cette hormone stimulera notre humeur, notre énergie, notre patience et augmentera notre désir d’aventure et de socialisation.

On se sent de plus en plus optimiste et motivé et notre mémoire s’améliorent, il est plus facile d’assimiler de nouvelles informations et d’apprendre de nouvelles compétences.

Pour certaines femmes, ces avantages liés aux hormones se manifestent rapidement; pour d’autres cela prend quelques jours ou plus. Cela dépend de notre sensibilité personnelle aux fluctuations hormonales et si l’on mange suffisamment d’aliments riches en fer pour compenser la perte en fer lorsque l’on saigne pendant nos menstruations. (Lorsque le taux de fer diminue, il peut causer de la fatigue, la sensation de tête dans le brouillard et une tendance à la déprime. Si votre alimentation ne contient pas suffisamment de fer, pensez à améliorer vos habitudes alimentaire au quotidien et surtout lors de vos règles.)

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Quelques autres effets à attendre dans notre semaine 1 :

On a envie de romance et notre libido monte régulièrement. C’est le moment parfait pour rencontrer de nouvelles personnes ou passer plus de temps avec notre partenaire actuel.

Pour celles qui pratique la musculation /renforcement musculaire c’est LE moment ou l’on construit plus de muscle et en plus on le fait plus rapidement qu’en temps normal, grâce à la hausse de la concentration d’estrogène.

L’augmentation des œstrogènes a également un léger effet de suppression de l’appétit, ce qui nous donne envie de manger de plus petites portions avec une préférence pour des aliments plus sains.

On peut constater aussi que des problèmes de santé chroniques ou récurrents, tels que l’asthme, l’eczéma et le syndrome du côlon irritable, se manifestent au début de notre semaine 1. Ceci est dû au fait que, même si votre niveau d’œstrogène augmente quotidiennement, on commence toujours avec un faible niveau de cette hormone. Au fur et à mesure que les œstrogènes continuent de grimper tout au long de la semaine, les symptômes s’atténuent généralement.

Semaine 2
Jour 8 à l’ovulation
(qui est le jour 14 dans un cycle de 28 jours):
L’œstrogène et la testostérone montent jusqu’au pic

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Les œstrogènes continuent de grimper tout au long de la semaine 2 et, ce faisant, tous les effets positifs que l’on a ressentis au cours de notre semaine 1: notre humeur, notre énergie et notre patience continuent de croître, on a soif d’aventure et de nouvelles expériences et on est plus heureuse quand on est entouré de beaucoup de gens et engagée dans une conversation.

Le taux élevé d’œstrogènes nous rend également plus courageuse, plus confiante et prête à relever des défis. On réfléchi rapidement et on apprend plus facilement de nouveaux faits et compétences.

Le taux élevé d’œstrogènes déclenche une plus grande quantité d’endorphines masquant la douleur dans le cerveau, ce qui signifie que des activités inconfortables, comme aller chez le dentiste ou se faire vacciner contre la grippe, feront moins mal cette semaine que pendant les autres semaines de notre cycle.

Le niveau élevé de cette hormone nous rend également plus confiante quant à notre apparence. En fait, l’œstrogène renforce notre attrait en provoquant des changements subtils dans les tissus mous qui rendent les traits de notre visage légèrement plus symétriques.

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On a tendance à avoir un peu moins faim en raison de l’augmentation de l’effet de suppression de l’appétit des œstrogènes. Au cours de l’ovulation, les recherches montrent que notre appétit diminue encore plus, ce qui entraîne une diminution de la consommation alimentaire par rapport à tout autre moment de votre cycle. On peut également constater qu’il est plus facile d’opter pour des aliments plus légers et plus sains, car les œstrogènes augmentent la volonté (augmentant notre capacité à résister aux éventuelles tentations) et notre motivation à atteindre des objectifs positifs.

On construit plus de muscle et on le fait plus rapidement lorsque l’on effectue des exercices de résistance au cours de la première moitié de notre cycle (semaine 1 et 2) par rapport à ceux de la seconde moitié de notre cycle (semaines 3 et 4) grâce à hausse d’œstrogène.

Une autre hormone qui joue un rôle clé dans notre deuxième semaine est la testostérone, qui augmente pendant la dernière partie de cette semaine. Lorsque cela se produit, cela a tendance à nous rendre plus impulsive, audacieuse et compétitive. Notre libido est élevée tout au long de la semaine 2, cependant, lorsque la testostérone monte en flèche, elle stimule notre libido encore bien plus haut.

Les inconvénients durant la semaine 2:

Certaines femmes éprouvent de l’anxiété ou un stress accru au cours de cette semaine de cycle en raison d’un taux élevé d’excitation œstrogénique dans le cerveau. La méditation, le yoga, les exercices physique modérés (comme la marche rapide) et les boissons chaudes à la camomille aident à réduire cette anxiété nourrie aux hormones.

Semaine 3
Commence le lendemain de l’ovulation et dure 8 jours
(qui correspond aux jours 15 à 22 dans un cycle de 28 jours):
La progestérone augmente; l’œstrogène et la testostérone baissent la première moitié de la semaine, puis l’œstrogène augmente à nouveau

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La semaine 3 est en deux partie: pendant la première moitié, on peut traverser une phase avec des symptômes ressemblant à une version plus courte et moins intense du syndrome prémenstruel. Cette phase peut inclure l’irritabilité, la fatigue et une humeur déprimée. Comme le syndrome prémenstruel, cette phase de pré-syndrome prémenstruel est également causée par la baisse d’œstrogène. Bien que la plupart des femmes sachent que les œstrogènes chutent une fois dans leur cycle – dans les six jours précédant leurs règles – peu de personnes se rendent compte qu’il y a en fait deux creux d’œstrogènes à chaque cycle (voir le graphique ci-dessus).

Heureusement, dès la deuxième moitié de cette troisième semaine, l’œstrogène augmente à nouveau, mettant un terme aux symptômes gênants ce qui aide à stabiliser notre humeur.

La progestérone augmente tout au long de cette semaine 3 et, ce faisant, elle nous ralentit et nous rend plus calme, plus prudente, un peu brumeuse et fatiguée physiquement. C’est parce que la progestérone est une hormone sédative. Si vous êtes sensible à la progestérone, il peut s’agir d’une phase de cycle où vous ressentez des épisodes de tristesse ou de larmes.

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La progestérone nous donne envie d’aliments réconfortants riches en matières grasses et en calories. Notre appétit est également plus grand. On a donc tendance à manger plus souvent aux repas et aux collations. Tout cela vient du fait que notre corps pense que l’on a éventuellement pu tomber enceinte pendant l’ovulation. La progestérone veut donc l’on mange suffisamment pour deux.

Si l’on mange trop peu au cours de cette phase du cycle (parce que l’on a sauté un repas ou que l’on n’a pas mangé assez au repas), on a de forte chance de changer radicalement d’humeur et de se sentir triste ou en colère. C’est parce que beaucoup de femmes sont plus sensibles aux baisses de sucre dans le sang au cours de cette semaine de cycle en raison de la progestérone. Il suffit de manger régulièrement et dès les premiers signes de sensation de faim pour y remédier et maintenir une humeur stable.

Autres effets secondaires de la progestérone:

Ils peuvent déclencher de la constipation passagère car ils ralentissent la digestion, ce qui aiderait notre corps à absorber plus de nutriments contenus dans les aliments au cas ou on tomberait enceinte. Et, il favorise la rétention d’eau, provoquant des ballonnements temporaires.

En revanche, nous brûlons jusqu’à 30% des graisses en plus lorsque l’on fait de l’exercice physique, grâce à la combinaison d’œstrogènes et de progestérone, ce qui permet à notre corps d’utiliser plus efficacement les graisses comme carburant. Bonus: L’exercice réduit la rétention d’eau déclenchée par les hormones en vous aidant à faire transpirer l’excès de liquide.

Notre libido a tendance à chuter de manière significative. Cependant, des recherches ont montré que cette même hormone nous rend émotionnellement plus proche de notre partenaire, on a tendance à avoir besoin de plus de câlins et on apprécie encore plus que l’on s’occupe de nous.

Semaine 4
6 derniers jours de notre cycle:
Baisse d’œstrogène et de progestérone

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L’œstrogène chute tout au long de notre semaine prémenstruelle et plus elle diminue, plus elle a le potentiel d’influencer notre humeur et de nous rendre triste, irritable ou anxieuse.

Cependant pas toutes les femmes sont de mauvaise humeur pendant leurs semaines prémenstruelles. En fonction de nos gènes et de notre mode de vie (si on a un sommeil suffisant et de qualité, si on consomme des aliments nutritifs, si on pratique un sport régulièrement et que l’on sait évacuer le stress quotidiennement), on risque de ne pas se sentir grognons ou de subir de nombreuses périodes de mauvaise humeur.

Quel que soit le type de problème d’humeur que l’on rencontre, généralement, la chute d’œstrogènes peut nous rendre plus cynique, pessimiste et critique, dans la mesure où on a tendance à se concentrer d’avantage sur les aspects négatifs.

Au cours de cette semaine cyclique, notre libido revient – bien que techniquement, ce n’est pas dû aux hormones. Les chercheurs pensent que c’est parce que les terminaisons nerveuses  sont stimulées pendant que notre corps se prépare pour nos prochaines règles.

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La baisse des œstrogènes peut déclencher des fringales pour des aliments riches en glucides raffinés, tels que les sucreries, les pâtes et le pain. Quelle en est la raison ? Lorsque le niveau d’œstrogène diminue, il diminue avec lui les niveaux de sérotonine modératrice de l’humeur dans le cerveau – et les glucides aident à la reconstituer, c’est pourquoi notre corps nous pousse à en consommer d’avantage.

La progestérone est en baisse au cours de cette semaine, cependant, parce qu’elle reste à des niveaux relativement élevés, on peut probablement encore  ressentir le besoin de manger des aliments riches en graisses et en calories et avoir un plus grand appétit.

Si vous souhaitez répondre aux besoins de votre corps sans prendre les kilos qui vont avec n’oubliez pas que l’on brûle jusqu’à 30% plus de graisse au cours d’un exercice physique encore quelques jours avant nos règles en raison de la combinaison d’œstrogènes et de progestérone qui allume les brûleurs de graisse de notre corps.

Vous constaterez peut-être que des problèmes de santé chroniques ou récurrents, tels que l’asthme, l’eczéma et le syndrome du côlon irritable, s’aggravent pendant la semaine 4. Cela est dû à un faible taux d’œstrogènes.


Pour compléter cet article j’ajouterai qu’il existe des applications gratuites et d’autres payantes pour nous aider à suivre notre cycle. Personnellement j’utilise Clue qui est gratuit et en français mais il en existe plein : Flo period tracker, Glow, Myflo, My Cycle period, Menstrual period tracker…

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Clue

Elles permettent d’analyser notre cycle, de savoir la date de nos prochaines règles, nos périodes de fécondité et d’ovulation pour celles qui souhaitent avoir des enfants etc.

Ensuite d’après la date du début de mes règles je compte en semaine, le jour des 1ere règles étant le Jour 1 du cycle de 23 ou 35 jours en fonction de chacune. Voilà ! Je trouve cela super utile pour mieux se comprendre et appréhender les périodes de fatigue et de fringale mais aussi pour adapter nos séances de sport en fonctions de nos avantages hormonaux.

J’ai pris beaucoup de plaisir à traduire cet article qui m’a appris beaucoup de chose, j’espère qu’il vous aidera aussi, belle journée 🙂


Traduction et adaptation par Fit Malvi.

Article original : Female Hormone Cycle

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3 commentaires sur “Le cycle hormonal féminin

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  1. Edit : Pour les femmes prenant la pilule ces informations peuvent être utile :

    LE CYCLE MENSTRUEL, LES REGLES ET LA PILULE

    Est-ce qu’on a encore un cycle menstruel quand on prend la pilule ?

    Un « cycle menstruel » , c’est tout se qui se passe entre le début des règles et le début des règles suivantes, 25 à 35 jours plus tard. Pendant ce cycle, une ovulation se produit. Si cette ovulation n’est pas fécondée par un spermatozoïde, des règles surviennent. S’il y a fécondation et grossesse, il n’y a pas de règles.

    A RETENIR Un femme qui prend la pilule n’ovule pas, et son cycle est en sommeil, comme si elle était enceinte. Donc, une femme qui prend la pilule n’a pas de cycle menstruel.

    Pourquoi a-t-on quand même des règles quand on prend la pilule, alors ?

    À l’origine, la pilule était faite pour être prise en permanence (365 jours par an, sans interruption), pour maintenir l’ovulation endormie en permanence. Comme les femmes qui la prenaient en permanence étaient inquiètes à l’idée de ne pas avoir de règles, on a décidé de « rythmer » artificiellement la prise de la pilule sur un « cycle » (artificiel) de 28 jours : 21 jours de pilule, 7 jours d’arrêt : l’arrêt temporaire des comprimés provoque des saignements qui ne sont que des règles artificielles.

    A RETENIR : Les saignements qui surviennent entre deux plaquettes de pilule sont des saignements artificiels, provoquée par l’arrêt des comprimés, et non des règles authentiques.

    Mais alors, les règles de la pilule ne servent à rien ?

    Eh non, elles ne servent à rien. Les « fausses règles » de la pilule n’ont aucune utilité, elles sont seulement destinées à « rassurer » les utilisatrices qui craignent d’être enceintes. Et comme ces saignements ne sont pas des règles, c’est une manière de rassurer qui est 1° inexacte ; 2° source de désagréments et d’échec de la contraception.

    Les « fausses règles » de la pilule n’ont que des inconvénients : après avoir arrêté la pilule pendant 7 jours, l’ovulation est susceptible de se produire si on oublie de commencer une nouvelle plaquette.

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  2. Merci Malvi, j’ai appris pas mal de choses intéressantes dans cet article. C’est vrai que j’ai déjà remarqué que j’ai parfois des envies de gras en phase progestative sans pour autant être enceinte. Pour le suivi du cycle menstruel je conseille plutôt la méthode symptothermique. Elle peut s’utiliser avec une appli comme SymptoPlus, Kindara ou Ovuview, ou alors en manuel sur papier. C’est beaucoup plus précis et fiable pour savoir ou on en est. Et je recommande aussi le groupe facebook « symptothermie moderne libre » pour une bonne entrée en la matière et débuter dans la méthode. C’est génial 😉

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